Plumes... de plume
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Plumes... de plume

Ecrits divers et variés, rp... ou pas
 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

 

Gaby

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Auteur Message
Yunette
Admin
Yunette

Messages : 105
Date d'inscription : 07/05/2009

Gaby Vide
MessageSujet: Gaby   Gaby Icon_minitimeVen 5 Nov 2010 - 23:03

Keela a écrit:

Toute démence commence un jour. Ou plus exactement, elle se développe.
Difficile de savoir vraiment quand celle-ci a débuté. Mais on sait comment les parents s'en sont rendus compte.

Depuis un éternité, le gamin a toujours, toujours aimé s'amuser avec le chat. Oh, pas n'importe comment. En lui tirant moustaches, queue... et puis un jour, on n'a plus vu le chat.
Et peu à peu, les autres animaux du quartier ont disparu.

Bien sûr, ce n'est qu'un enfant. On ne peut pas réellement en vouloir à un enfant... et encore. Les voisins ont commencé à devenir agressifs. A comprendre que ce gamin avait quelque chose à voir avec les disparitions d'animaux. A ne plus supporter que les parents nient les faits. Cela a fini par devenir dangereux. Un homme en est venu aux mains avec le père de l'enfant.
La police s'est interposée, a réglé les querelles... et a fait suivre le gamin par un psychiatre.

Psychiatre qui a découvert que l'enfant était excessivement sadique, non seulement avec les animaux, mais qu'il avait aussi beaucoup apprécié la détresse de ses parents face aux voisins.
Alors l'enfant a été mis à l'hôpital, pour ce côté surveillé, protégé des lieux. Ici, le gamin n'était plus livré à lui-même, ne pouvait plus agir dans son coin. C'est loin d'être agréable, pour l'enfant. Loin d'être sympathique. On lui refuse tout accès au plaisir.

Mais depuis la tempête, ce n'est plus la même histoire.
Les médecins, les infirmiers, doivent s'occuper de plein de gens. Comme avant, certes, sauf que les gens sont plus souvent sous pression... et que de cette pression naît une forme de chaos général.
Et ce chaos rend extrêmement simple le fait de se jouer des autres.
Oh, ce n'est pas la souffrance physique qui est la plus marrante. C'est quand on arrive à faire pleurer les gens. Quels qu'en soient les moyens.
Revenir en haut Aller en bas
Yunette
Admin
Yunette

Messages : 105
Date d'inscription : 07/05/2009

Gaby Vide
MessageSujet: Re: Gaby   Gaby Icon_minitimeVen 5 Nov 2010 - 23:04

Et encore une fois il avait déplu. Ça l’amusait énormément, le Gaby. Ce qui l’ennuyait le plue est qu’à chaque fois, il finissait dans sa chambre. Bon, pas longtemps, faut l’avouer. Subir les quelques remontrances, baisser la tête, dire qu’il avait compris, hocher la tête, faire un sourire de « gentil petit garçon sage » et tout roulait. Soit on lui donnait l’autorisation de ressortir, ce qu’il faisait en gardant l’air piteux durant au moins… 2 minutes, soit on lui disait de se coucher. Et là, un simple « tu fermes pas la porte à clefs, dis ? » d’un ton suppliant, réellement enfantin, faisait son office. On poussait la porte sans tourner la clef.

Ce soir là, il avait eu le droit de revenir au salon. Sauf qu’on l’accompagnait et que ce n’était pas dans ses projets. Du tout. D’abord, on lui avait reproché de s’intéresser au fait que Lélia était blessée, de nombreux bleus sur les bras. Pour une fois qu’il éprouvait quelque compassion, ou ce qui y ressemblait, c’était plus une certaine curiosité morbide à vrai dire… Malsaine, même, qui lui aurait, si elle avait été assouvie, permis d’avoir de nouvelles armes contre la gamine. Mais bon, là n’est pas le sujet.

Il y avait eu altercation entre lui, Genny et surtout le docteur Connor. Ce jour là. Les jours précédents, il y en avait eu d’autres. Barret, Irina, Benjamin, Lélia elle-même, Eisan aussi, Barret encore, l’ex docteur Bloodhammer… Et d’autres, sans doute. Rares étaient ceux qui n’avaient pas eu droit à ses piques. Bref, ce soir là, le docteur lui avait servi une longue diatribe, une logorrhée, voire une diarrhée de mots qui n’avaient fait qu’ennuyer le môme. Il avait tout de même fait semblant d’écouter, fallait bien pouvoir répondre de temps à autres. Durant le temps des paroles, il élaborait son plan. Il allait sortir. Pas plus tard que… très bientôt.

Quand Connor lui proposa de retourner au salon, le môme acquiesça, l’accompagna quelques pas dans le couloir et sous prétexte de retourner chercher quelque chose dans sa chambre, il s’éclipsa. Il alla chiper une gourde pleine d’eau, enfila une veste à capuche pour se protéger du soleil mordant, prit sa lampe et chercha dans les fortifications quelqu’endroit où il pouvait se faufiler. Le visage plus bas qu’un adulte avait du bon, on était plus près du sol. Il avait à peine fait quelques pas qu’une main se tendit vers lui. Il sursauta.

Une voix connue, rassurante. « Viens, on va se balader. » Le môme sourit, attrapa cette main tendue et avança, confiant. Un peu plus loin on lui tendit de quoi grignoter parce que « c’était important de ne pas rester le ventre creux ». Il obtempéra. Surtout que c’était bon… Quoiqu’avec un arrière goût de… de… Ses pensées se figèrent un moment avant de vagabonder en sa tête. Il avait l’impression d’être porté, porté… La vitesse était grisante. Une folle envie de pisser le tenaillait, seule chose dont il se rendait vraiment compte. Comment pouvait on aller si vite à pieds ? Enfin il ne pensait pas aussi clairement. Lorsqu’il repris complète conscience de son corps, il marchait, aussi étonnant que cela puisse être, il courait, même. A une vitesse folle.

D’endormi il était passé à excité, surexcité même, une machine à marcher sur piles. Et il ne s’arrêta pas tout de suite. Il avait soif, grand soif. Et il faisait noir. Noir ? Où donc était sa lampe torche ? Au loin, il crut apercevoir une lueur. Sa lampe ? L’hôpital ? Avait il rêvé cette personne qui lui avait proposé une promenade ? Et cette douleur à la tête, la même que lorsqu’il avait été opéré de l’appendicite, il se sentait aussi engourdi que speed. Mais la soif… la soif ! Il tendit la main vers sa gourde qui n’était plus accrochée à sa ceinture. Il repris sa marche, mais dans une autre direction, dans ce qu’il croyait être celle du retour… mais du retour vers où ?

De rage, il lança son morceau de bougie au loin. Plus de lampe, plus d’eau, aucune idée de l’endroit où il se trouvait. Puis… des grognements autour de lui, non loin, tout proche. Il se rappela un film qu’il avait vu, pour boire, il lui suffisait de… pisser dans sa main. Sauf qu’il n’avait plus envie de faire pipi. Plus envie du tout. Et la brûlure qu’il ressentait lui fit penser à une sonde. Quand il était attaché au lit, quand il avait des crises, des fois, on lui mettait ça, c’était plus simple pour les fainéantes d’infirmières que de venir lui mettre le pistolet quand il avait envie… Ou peut être qu’elles avaient peur qu’il les attaque avec ce pistolet ?

Voilà qu’il divaguait. Aucun moyen de se désaltérer, il se laissa tomber au sol. La drogue ne lui prodiguait plus la moindre force, ses mains commençaient à trembler. Le froid de la nuit, l’effet de la drogue ? Ou le grand Gabriel s’était il découvert une faiblesse ? Seul au milieu du désert, entouré de z’ont bus, là, il faisait moins le fier.

Sur sa feuille qu’il gardait sur lui depuis deux jours, il nota quelques mots encore : « Et en plus il seront pas capables de découvrir qui m’a tué ».

Le noir se fit plus sombre, les sons s’atténuèrent, Gaby tremblait de moins en moins, en position du fœtus, pour la première fois depuis qu’il savait marcher, Gaby paraissait frêle. Presque sage.

Immobile.
Revenir en haut Aller en bas

Gaby

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum: Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Plumes... de plume :: Hordes :: Hordes -